D’abord, il y a le classique
De l’époque jurassique,
Chanteur antédiluvien
Qui depuis le miocène
Jure de quitter la scène,
Fait ses adieux et revient.

Le suivant dans la rubrique,
Un monument historique !
Après lui, de fou chantant
On n’en voit point qui débouche,
C’est le dernier de la souche,
Où sont les gènes d’antan ?

Une espèce qui fourmille,
Le bon chanteur des familles
Salutaire à sa façon ;
C’est le remède à la mode,
Même s’il vous incommode
Il vous guérit des chansons.

Le talonne la vedette
Qu’on adule et dont la tête
Surenfle avec les bravos,
Souffre d’un mal incurable,
D’un œdème inopérable
Aux chevilles, au cerveau.

Peuchère ! en couche-culotte
Le petit que l’on calotte
Et que l’on colle au micro,
Catastrophe ! on catapulte
Dans le monde des adultes
Un chanteur en babygros !

Enfin, de plus en plus rare
L’auteur-chanteur à guitare,
A son dam et lentement,
Est en voie de disparaître
Comme la foi chez le prêtre
Dans un grand chambardement.